Les récents déboires médiatiques du réseau TOR qui procure une anonymisation du trafic sur internet donne l’occasion à Bruce Schneier, gourou américain de la cryptologie, de disserter sur l’anonymat. Il ne faut pas confondre anonymat et protection de la vie privée (privacy) explique-t-il en prenant l’exemple éclairant des alcooliques anonymes. On peut participer à ces réunions sans signer un formulaire, sans montrer une carte d’identité et même sans donner sa véritable identité. Il y bien anonymat. En revanche, puisque chacun peut assister à ces réunions, les participants peuvent être reconnus par leur visage, leur voix ou leur histoire personnelle. La vie privée n’est pas totalement protégée. Dans le même papier Bruce Schneier évoque des travaux de recherche destinés à permettre l’identification d’auteurs de contenus anonymes grâce à des comparaisons statistiques avec d’autres textes publiés sur le web. La pertinence du procédé serait de l’ordre de 95%.
Source : Wired – Date : 20 septembre 2007– Auteur : Bruce Schneier
Lien de l’article (en anglais) : http://www.wired.com/politics/security/commentary/securitymatters/2007/09/security_matters_0920
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