L’annuaire universel des téléphones mobiles n’a d’universel que le nom. Aujourd’hui seul 2,6% des abonnés sont inscrits. Pour l’Arcept, autorité de régulation des télécoms, la volonté de discrétion des particuliers n’explique pas tout. La mauvaise volonté des opérateurs de téléphonie mobile serait également en cause. Des données chiffrées viennent à l’appui de cette thèse : selon un sondage 23% des abonnés accepteraient de figurer dans un tel annuaire alors que 17% d’entre eux n’ont plus de ligne fixe. De plus, seul un client sur huit demande à figurer sur la liste rouge. Dans les pays nordiques jusqu’à 80% des téléphones mobiles sont accessibles via un annuaire public.
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La société Compuware diffuse en ligne une étude du 31 janvier 2008 réalisée par Ponemon Institue consacrée à l’insécurité liée aux données de test. L’enquête menée auprès de 444 professionnels de l’informatique révèle que les fichiers de clients, avec les données réelles, sont très fréquemment utilisés lors des travaux de développement et de test. La circulation des données à caractère personnel est tout aussi fréquente dans les cas de recours à l’externalisation. Les entreprises qui prennent des mesures pour juguler les risques sont encore peu nombreuses : 9% des professionnels interrogés évoquent le chiffrement des données, 5% les dispositifs d’anonymisation et 8% la formation des développeurs à la sécurité des données.
L’administration électronique fait partie de l’économie numérique : c’est une conclusion à laquelle on peut aboutir à la lecture de la lettre de mission d’Eric Besson nouveau secrétaire d’état en charge du développement de l’économie numérique. Au-delà des domaines que sont le haut débit pour tous, l’extension de la TNT ou la protection de de la propriété intellectuelle sur Internet, Eric Besson doit également coordonner « les actions du Gouvernement pour promouvoir les nouvelles applications des technologies de l’information et de la communication dans les domaines du télétravail, de l’éducation, de la santé, et de l’e-administration ». En la matière la lettre de mission insiste avec la mention suivante : « vous ferez des nouvelles technologies de l’information un levier essentiel de la modernisation des services publics ». Au passage, le déjà ancien projet de coffre-fort électronique du citoyen, remis au goût du jour par le récent rapport Attali, est conforté comme priorité gouvernementale : « Vous coordonnerez la mise en place d’un site offrant à chacun un espace virtuel sécurisé pour l’ensemble de ses relations avec l’administration ». Enfin, la signature électronique et la protection des données à caractère personnel devront être mises aux services de la croissance en tant que mesures susceptibles de renforcer la confiance des utilisateurs.
Dans un court article consacré à la question de la gestion de la réputation en ligne, le Monde.fr nous fait découvrir la thèse audacieuse d’un spécialiste du sujet, Olivier Zara. Selon les propos que lui prêtent la publication le pire ne serait pas d’avoir une mauvaise réputation sur Internet mais de « ne pas avoir de réputation du tout. Cela signifie que la personne n’a rien à dire ou qu’elle a des choses à cacher ». Faudra-t-il bientôt se mobiliser pour défendre le droit à ne pas avoir de réputation en ligne ?
La société IAC a lancé en avril 2008 RushmoreDrive.com, un moteur de recherche dédié à la communauté noire américaine. Selon le fondateur du site, il s’agit de proposer un service spécifique aux usages et centres d’intérêt des afro-américains. Cela passera notamment par une valorisation dans les pages de résultats des contenus provenant des espaces de publication qui se définissent comme des « sites noirs » et par des instruments de recherche sur les offres d’emplois qui seraient les plus pertinentes.
Le compte-rendu d’un colloque consacré à la biométrie organisé en janvier 2008 par la Fondation Maison des Sciences de l’Homme est désormais en ligne. Y sont abordés la définition de la biométrie, la normalisation, les usages, les questions éthiques et juridiques. On retiendra juste ici les propos de Dana Diminescu, ENST, pour qui les sociétés modernes se caractérisent par « une pulsion de l’archivage et une pulsion de la trace ».
Les pointeuses biométriques – en québécois on dit « poinçonneuse » – se répandent en Amérique du Nord. Une situation peu connue en France où les dispositifs biométriques sont utilisés pour la sécurisation du contrôle d’accès mais peu pour la gestion des temps de présence. Les défenseurs de la vie privée s’inquiètent tandis que les promoteurs des systèmes mettent en avant les importantes économies réalisées. Autre enseignement, le saut technologique permet désormais de faire pointer – ou plus exactement « poinçonner » – des publics qui ne l’avaient jamais fait auparavant.
L’Apronet (Association des professionnels internet des collectivités publiques locales) a annoncé fin mars 2008 la création d’un réseau d’échange destiné aux Correspondants Informatiques et Libertés (CILs) des collectivités territoriales. En janvier 2008, devant les députés de la commission des Affaires économiques, Alex Türk, Président de la Cnil, indiquait que seules 60 communes disposaient d’un correspondant.
Le Bulletin d’information e-Veille des services gouvernementaux du Québec présente les résultats d’une analyse de Gartner sur l’impact du Web 2.0 dans le domaine de l’administration électronique. Si les services publics sont aujourd’hui peu nombreux à profiter des potentialités du Web 2.0, Gartner prévoit que 70% des stratégies des administrations seront révisées d’ici 2009 pour tenir compte du phénomène. Parmi les domaines d’applications envisagés figurent la participation des citoyens aux avant-projets de loi, les évaluations des services en ligne par les utilisateurs ou enfin le référencement par les citoyens qui auraient la possibilité de créer des liens entre des contenus de façon à permettre d’autres modes de navigation. Les administrations devront également être en mesure de prendre en charge de nouveaux problèmes, notamment ceux liés à la protection de la vie privée.
La durée de vie d’un support d’archivage est inversement proportionnelle à sa capacité de stockage ont calculé les spécialistes de la Bibliothèque de Lausanne (Suisse). Un DVD peut héberger 500 millions de signes par cm2 pour une durée de vie de 10 ans. Inversement les tablettes d’argile utilisées en Perse 2000 an avant notre ère ne pouvaient contenir que 5 signes par cm2 mais leur durée de vie est estimée à 10 000 ans.